La lutte contre les espèces végétales et animales à la prolifération nuisible pour la santé humaine comme l'ambroisie fera l'objet d'un chapitre du code de la santé, ont voté les députés dans la nuit du 7 au 8 avril. De telles espèces au caractère envahissant, au nombre desquelles sont aussi classées la berce du Caucase ou les chenilles processionnaires, peuvent provoquer des symptômes graves chez les personnes exposées et des coûts économiques importants, selon l'exposé de cet amendement de la commission des Affaires sociales. « Dans le cas de l'ambroisie, les coûts de santé estimés pour la seule région Rhônes-Alpes s'élèvent à 15 M d'euros par an », est-il ainsi précisé. Par souci de renforcer sans attendre la lutte contre ces espèces, ce qui est l'un des objectifs du troisième plan national santé-environnement, l'amendement ajoute au code de la santé un chapitre, qui permettra de fixer la liste des espèces considérées comme une menace et de définir les mesures de prévention et de lutte. L'introduction, le transport, l'utilisation, la mise en vente, la vente ou l'achat de ces espèces pourra être interdite par arrêté des ministres de la Santé, de l'Environnement et de l'Agriculture et les infractions pourront être recherchées et constatées.